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 Bureau du copiste Farena

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Anne de Culan




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MessageSujet: Bureau du copiste Farena   Bureau du copiste Farena Icon_minitimeSam 3 Sep - 21:52

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Bureau du copiste Farena Icon_minipostSujet: Bureau du copiste Farena Bureau du copiste Farena Icon_minitimeSam 15 Déc - 12:45 Bureau du copiste Farena Icon_quote_fr Bureau du copiste Farena Icon_edit_fr Bureau du copiste Farena Icon_delete Bureau du copiste Farena Icon_ip

ici le bureau de Dame Faréna

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Bureau du copiste Farena Icon_minipostSujet: Re: Bureau du copiste Farena Bureau du copiste Farena Icon_minitimeDim 16 Déc - 21:24 Bureau du copiste Farena Icon_quote_fr Bureau du copiste Farena Icon_edit_fr Bureau du copiste Farena Icon_delete Bureau du copiste Farena Icon_ip

Faréna sourit à Enorig lorsqu'elle lui ouvrit son bureau en lui remettant les clefs.

"Merci
à vous Duchesse, de m'offrir un endroit où poursuivre mon oeuvre sur
Rastignac. Je vais de ce pas me mettre au travail, et commencer la copie
du début de mon roman."


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Bureau du copiste Farena Icon_minipostSujet: Re: Bureau du copiste Farena Bureau du copiste Farena Icon_minitimeLun 17 Déc - 15:13 Bureau du copiste Farena Icon_quote_fr Bureau du copiste Farena Icon_edit_fr Bureau du copiste Farena Icon_delete Bureau du copiste Farena Icon_ip

Faréna
entra cet après-midi, émue, dans son cabinet de travil. C'était la
première fois qu'elle y venait pour travailler, et une certaine
appréhension lui nouait le ventre.

Elle prit dans un coffre des
parchemins de grande qulité que l'académie fournissait, les posa sur la
grande table de travail qu'on lui avait octroyé, puis s'empara de
l'encre, déposée sur une éta gère. Elle prit trois plumes neuves,
comptant travailler jusqu'à la nuit tombée sur son roman, puis elle
s'installa sur la chaise confortable qu'elle s'était faite livrer de
chez elle.

Sur les premier parchemin, de sa belle écriture de
lettrée, elle traça en grandes lettres capitales, le titre qu'elle avait
donné à son oeuvre :


Une vie de Mercenaire


La
jeune femme posa le parchemin sur sa droite, puis en prit un second y
écivit le titre du premier chapitre et se mit à la copie de son ouevre.



Chapitre 1 : Judith


Jean-jean
venait de tuer le dernier soldat du Baron. Il entendait le rire sonore
de Guillaume à ses oreilles, celui plus cristallin de Judith et la joie
exploser dans les poitrines des autres hommes. Ils y étaient parvenus.
Encore une fois. Le guerrier sourit à Judith, c’est elle le vrai chef de
leur troupe.
Quelques semaines plus tôt, Judith, avait échoué au
Castel de Rastignac, demandant pitance pour la nuit. Fidèle à sa
réputation, le baron ne résista pas au premier de ses sourires. Le soir
même elle était dans son lit. Comment aurait il pu refuser?

Jean-jean la regardait, radieuse, souriant à ces richesses qu’ils
venaient de dérober. Judith était belle, mais surtout elle savait jouer
de tous les atouts dont Dame Nature l’avait parée. Brune au teint blanc,
aux grand yeux verts comme la prairie, ses lèvres charnues demeuraient
toujours entrouvertes, comme attendant un baiser du premier venant. Ses
formes étaient généreuses sans être alourdies et Jean-jean n’avait qu’à
fermer les yeux pour la revoir nue sur lui, éclairée seulement par la
lune.

« Ça ne va pas ? »
Le
guerrier sursauta, il n’avait pas remarqué qu’elle s’était approchée de
lui, et maintenant elle le regardait dans le fond de ses yeux sombres,
comme pour percer les pensés de cet homme qui n’en avait guère.

« Pas d’souci, ma belle. Plus qu’à dégager en vitesse. L’Baron n’va pas nous compter fleurette après ça »
Le
rire cristallin de Judith qui les accompagnait lorsqu’ils montèrent sur
leurs chevaux et la troupe d’un vingtaine de mercenaire se mit en route
vers le Périgord. Ils quittaient ce village de pêcheurs près de la mer,
pour les terres. Si le Baron les poursuivait, ils descendraient vers le
Sud, les montagnes, et passeraient la frontière pour l’Espagne.

Comment auraient-ils pu imaginer alors une telle barbarie ?

Le Baron de Rastignac entra dans une rage folle lorsqu’il apprit que
des bandits venaient de piller son butin de guerre contre le Seigneur de
Paillac, son voisin. Moins de deux heures après le délit, son fidèle
Garett, le lieutenant de sa garde, partait avec la plupart des hommes
disponibles alors qu’il convoquait sa dévouée Fanchon, intendante du
domaine.

« La garce, la garce, la garce ! hurlait le baron.
- Qui, mon seigneur ? demande humblement la servante, en cachant sa joie.
- L’autre traînée ! La Diablesse, cette Judith, la putain de Guillaume ! »
Le baron brandit alors un parchemin qu’un coursier Comtal venait de lui apporter.
«
Regarde ! Mais regarde ! Ce bâtard et sa bande sont recherchés dans
quatre comtés ! Et ils étaient là, dans mon château, il y trois jours
avec elle ! Ils m’ont tout pris, celui là était formel. »

Fanchon
ne jeta les yeux qu’une seconde sur le corps aux pieds du Baron.
L’homme avait quelques blessures et c’était manifestement sauvé de
l’attaque pour prévenir son maître. Celui-ci eut moins de pitié que les
bandits, une des dagues de Rastignac était plantée en travers de sa
gorge.

« Tous, ils me le paieront tous, et la Judith…. »
Sourire
cruel, lueur sadique dans le regard, même si Fanchon avait toujours
détesté la jeune femme qui avait écarté un temps son maître d’elle, la
servante eut pitié pour Judith. Elle connaissait la barbarie de son
Seigneur, elle savait qu’elle être cruel, il pouvait être.
Elle se
souvenait de ses 14 ans, d’un cheval rencontré, de son père qui la
vendait moins d’une heure plus tard à son Baron contre quelques écus.
Elle avait eu le malheur de plaire au Seigneur. Elle était encore en
train de poser ses maigres affaires dans un coin de la cuisine qu'on lui
avait octroyé qu'il en avait fait une femme. Elle se souvenait de
l'humiliation devant les domestiques qui poursuivaient leur tâche, de
ses pleurs ensuite et du travail toujours. Maintenant elle gouttait
encore à la cravache lorsqu’il était furieux, à ses bras lorsqu’il en
avait envie, ou à ceux de ses invités ou des soldats qu’il voulait
récompenser, mais elle savait que cela n’était rien en comparaison de ce
qu’il était en train d’inventer pour Judith.

« Elle et son bâtard de Guillaume je les veux vivants, et nous savons tous les deux combien Garett est obéissant. Et alors là… »
Le baron avait attiré Fanchon contre lui, main qui descendait sur ses reins, comme l’autre s’emparait avec force d’un sein.
« Jamais aucune femme n’aura subi ce que je vais lui faire, et son Guillaume assistera à tous ses supplices. »
Rire
sadique comme il enfoui sa bouche dans son cou, venant mordre avec rage
la peau encore tendre de la servante avant de la basculer sur la table
et de lui relever ses jupes.

« Applique toi ! Faut que je me détende. »



La
luminosité descendait, et Faréna releva la tête. Elle regarda les
parchemins écrits ce jour et décida qu'elle avait bien travaillé. Elle
les numérota et les déposa dans l'ordre dans un lourd dossier de cuir
dans lequel elle rangerait son oeuvre au jour le jour.


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Bureau du copiste Farena Icon_minipostSujet: Re: Bureau du copiste Farena Bureau du copiste Farena Icon_minitimeMer 19 Déc - 18:35 Bureau du copiste Farena Icon_quote_fr Bureau du copiste Farena Icon_edit_fr Bureau du copiste Farena Icon_delete Bureau du copiste Farena Icon_ip

Faréna s'installa à sa table de travail et poursuivit son oeuvre ...



Ils
chevauchaient depuis quelques heures seulement lorsque les mercenaires
entendirent un groupe se rapprocher à fond de train. Il ne leur fallut
qu’un seul regard pour reconnaître les armes du baron. Ils avaient le
chariot du butin à traîner et jamais ils ne pourraient aller plus vite
que des chevaux.

« Judith ! Devil ! Prenez le chariot. Vous savez où on se rejoint. Les autres avec moi !
- Guillaume, je sais me battre et … »

Le
chef des mercenaires fit faire quelques pas de recul à son cheval comme
Jean-jean et Eudes ses deux lieutenants, prenaient la tête de la
colonne.

« Judith, le Baron à cette heure doit te haïr
plus que nous tous réunis. Si tu tombais entre ses mains, je ne donnerai
pas cher de ta peau. Suis, mon frère. On vous rejoindra. »

Baiser
fougueux, aussi passionné que bref, et déjà Guillaume lançait son
cheval au galop, rejoignait ses hommes qui ne gagneraient pas facilement
contre la garde du Baron, expérimentée au combat, et craignant encore
plus Rastignac lui même que la lame des mercenaires.
Le combat fut
rude et alors qu’ils gagnaient la ville de Marmande, Guillaume faisait
le compte des pertes. Ils avaient laissé quatre compagnons dans la
bataille. Bien sûr le Baron comptait plus d’une dizaine de morts, mais
qu’en avait-il à faire de la vie de ses hommes ? Que la bourse soit
donnée à Pierre, Paul ou Jacques devait peu lui importer. Pour
Guillaume, ils étaient ses compagnons de longue route, et il les
abandonnait derrière lui. Comme ils franchissaient les portes de
Marmande, le soleil se couchait et on pouvait l’entendre murmurer :

« Tu me le paieras Baron. Ces morts, c’est avec ton sang que tu me dédommageras. »
Lorsque
les portes de la citée s’ouvrirent au levé du soleil, il n’y a avait
plus que quinze mercenaires avec le butin de Paillac. Un autre
compagnon, malgré les soins d’un apothicaire de leurs amis, n’avait pas
survécu au triste affrontement.

Le Baron jubilait. Les messages
que Garett lui faisaient parvenir étaient après chaque affrontement, un
véritable bonheur. Il avait sous les yeux, son fidèle Franken, une
vilaine blessure à la jambe, entaillé jusqu’à l’os, deux flèches brisées
dans l’épaule.

« J’voulais pas revenir, mon baron.
C’est Garett qu’a ordonné, j’suis pas une femmelette, j’pouvais
continuer, mais i’m’a dit d’vous ramener c’mot.
- Il a bien fait mon
Franken. Il me fallait un messager sûr pour ramener les nouveaux hommes
à Garett, et nous connaissons ta valeur. Tu repars demain vers le
Périgord. Va te reposer. »

Rastignac se tourna alors vers Fanchon, un sourire aux lèvres.
«
Ce benêt de Guillaume, s’entête à poursuivre vers le Périgord au lieu
de descendre vers l’Espagne. Garett devrait me l’avoir ramener avant le
Limousin.
- J’vous l’souhaite, mon Seigneur,
répondit humblement la gouvernante en lui servant un verre de vin.
- Si ce n’est que dans le Limousin, le jeu n’en sera que plus distrayant… »
Sourire carnassier du baron qui finit sur la croupe de la servante.
« S’ils atteignent le Limousin, Seigneur, vous avez perdu.
- Perdu ! »

Le verre de vin vola un peu plus loin dans la pièce, comme Rastignac saisit Fanchon à la gorge.
« Je ne perds jamais, souillon. Qu’est ce qui te prends de me parler ainsi. »
Alors qu’elle sentait les doigts serrés un peu plus fort son cou, la gouvernante parvint à murmurer :
« Votre cousine… »
Le baron lâcha la servante qui s’écroula à ses pieds.
« Je l’avais oubliée celle là ! »
Mouvement de colère qui valut à Fanchon un coup de pied dans les côtes avant qu’elle ne se relève.
« Chienne de Judith ! Elle sait que je fais sortir la nonne de son couvent ces jours-ci ! Franken ! »
En
quelques pas, le Baron avait gagné le quartier militaire où le guerrier
se faisait soigner. Le barbier avait presque finit la couture de la
cuisse, lorsque Rastignac fit une entrée fracassante.

«
Dans une heure tu repars, tu rattrapes Garett, et surtout, tu lui donnes
ce message. Guillaume et ses bâtards ne doivent pas atteindre Sarlat !
- Seigneur Baron, il me faut encore lui ôter ses deux morceaux de flèche et …
- Franken est un brave, n’est-ce pas mon arbalète ?
- Bah oui, Baron, vous m’connaissez…
- Tais-toi et sers les dents ! »

Alors
que le barbier faisait un point, Rastignac saisit un des morceau de
bois planté dans l’épaule de son soldat et tira d’un coup sec rendu
précis par l’habitude. Le guerrier ne put retenir un râle de douleur
mais ne bougea pas. L’instant d’après la deuxième flèche disparaissait.

«
Barbier, tu lui donneras du vin, et il part dans une heure, vu ? S’il
n’est pas sur pied, pas la peine de te dire, qui prend sa place. »

Rastignac mit la main à sa ceinture et lança sa bourse à Franken.
« Pour toi. Et je ne serai pas ingrat avec la Judith non plus.
- Merci Baron. Y’a qu’avec vous qu’on rigole autant. L’Barbier recoud plus vite, j’ai une mission ! »


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Bureau du copiste Farena Icon_minipostSujet: Re: Bureau du copiste Farena Bureau du copiste Farena Icon_minitimeVen 21 Déc - 18:59 Bureau du copiste Farena Icon_quote_fr Bureau du copiste Farena Icon_edit_fr Bureau du copiste Farena Icon_delete Bureau du copiste Farena Icon_ip

A
Bergerac, la troupe de Guillaume ne comptais plus que douze hommes. Ils
entrèrent dans la ville juste avant la fermeture des portes, sûr de
pouvoir y passer une nuit tranquille. Ils descendirent dans une auberge
de truands, à leur habitude, et alors que Guillaume enlaçait Judith pour
profiter d’un lit une nuit, elle le repoussa tendrement.

«
Nous n’y arriverons pas, Guillaume. Rastignac n’abandonnera pas son or
et avec le chariot nous n’parviendrons pas à atteindre sa cousine à
temps.
- Que veux tu ? Nous n’allons pas tout lui laisser et prier
pour qu’il nous oublie ! Il devra payer tous les morts et sa tendre
cousine va nous y aider, tu peux me croire ma belle.
- Il faut nous débarrasser du chariot, il nous ralentit trop. »

Guillaume quitta la chambre, sans un mot de plus, retrouva ses hommes dans la salle de l’auberge et marcha droit vers Eudes.
« Tu prends Jean-jean et vous me brader cette nuit tout ce qui est encombrant dans le chariot.
- En une nuit, ssse n’est pas possssible Guillaume. Nous allons y perdre sur bien des objets.
- Tu as la nuit. Fais au mieux. Demain nous n’aurons plus de chariot.
- A tes ordres. »

L’instant
d’après Guillaume remontait vers Judith, laissant ses hommes avec le
vin et les ribaudes. Jean-jean lui en voudrait peut être un peu pour
cette occasion ratée, mais la brute ne dirait rien. Il ne contredisait
jamais les ordres depuis qu’il les avait rejoint voici trois ans, parce
que Guillaume avait eu la bonne idée de sauver cet inconnu de la corde.

«
Voilà ma belle, sourit Guillaume en fermant la porte derrière lui, nous
nous débarrassons à perte de l’encombrant. Ensuite les limites du
Périgord, la cousine, et à nous la liberté et le butin.
- En espérant que Rastignac continue à nous poursuivre et n’envoie pas son Garett et ses hommes la protéger.
- Il a trop le goût de la vengeance. Nous allons devoir être prudents, mais en attendant… »

Guillaume bascula la belle sur le lit, venant chercher ses lèvres comme sa main se faisait caressante sur un sein.
« Fais moi une promesse, Guillaume.
- Si c’est pour un mariage…
- Ne fais pas l’idiot ! Promets moi que s’il m’arrive quelque chose, tu iras enlever la cousine plutôt que de me secourir.
- Tu plaisantes ?
- En ai je l’air ? Le Baron ira nous chercher en Enfer si nous allions.
Rien ne l’arrêtera, rien sauf son sang. Elle est sa cousine directe,
jolie à ce qu’il m’a dit, et je crois qu’il compte bien lui faire un
enfant et l’épouser si elle lui donne un fils. Il n’a pas d’héritier
mâle, elle est noble, et sa famille ne posera pas de question. Il nous
la faut pour gagner notre tranquillité. Sans elle c’est la mort.
- Il y a sûrement un autre moyen.
- Tu sais bien que non. »

Judith
colla alors son corps contre celui de Guillaume, vint caresser ses
lèvres des siennes, sa main se perdant, prometteuse sur son ventre.

« Promets ! Tu sais que j’ai raison. »
Le brigand soupira, vint mordiller une oreille avant d’y murmurer un « promis » et de rouler avec la jeune femme dans les draps.
Le lendemain une troupe de douze chevaux prenait la route de l’est, vers Sarlat.


L’attaque eut lieu un peu avant le grand lac.
Garett avait posté ses hommes en embuscade à flanc de colline. Ils
avaient chevauché toute la nuit. Les hommes avaient râlé mais aucun
n’avait osé le contredire. Il n’était pas le lieutenant du Baron pour
rien. Nourrit au même lait, la mère de Garett était la nourrice de
Rastignac, il était comme son frère. La même sauvagerie, la même soif de
conquête et de butin. Le Baron lui accordait bien des avantages que sa
naissance ne lui octroyait pas, comme s’il était l’un de ses Seigneurs.
Garett souriait comme ses hommes s’endormaient sous le soleil de midi.
Guillaume et ses voleurs ne passeraient pas avant la fin de l’après midi
et il avait laissé ses gardes se reposer. Le couvent n’était plus qu’à
deux jours et la fameuse cousine partirait demain. Avec un peu de
chance, il ramènerait même au Baron, le couple de bandit, la cousine et
le butin en une seule fois. Le lieutenant jubilait.
Le soleil
descendait lorsqu’ils virent au loin la poussière soulevée par une
troupe de cheveux. Les hommes étaient à leur poste. Une ligne d’archers,
pour abattre les mercenaires dans la vallée, trois hommes avec lui sur
des cheveux pour capturer le couple maudit.
Garett grimaça lorsqu’il constata que les bandits n’avaient plus le chariot. Il se retourna vers ses hommes :

«
On fait comme on a dit : les archers vous visez les mercenaires et vous
restez à couvert, assurant notre protection. Franken et moi sur la
ribaude, les deux autres sur le Guillaume. »

La troupe s’annonçait à l’entrée du vallon. C’était la brute en tête, et ils allaient à fond de train.
« Attendez… Attendez… TIREZ ! CHARGEZ ! »
Les quatre hommes sortaient des buissons comme les premières flèches s’abattaient sur les mercenaires.


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Bureau du copiste Farena Icon_minipostSujet: Re: Bureau du copiste Farena Bureau du copiste Farena Icon_minitimeDim 23 Déc - 19:37 Bureau du copiste Farena Icon_quote_fr Bureau du copiste Farena Icon_edit_fr Bureau du copiste Farena Icon_delete Bureau du copiste Farena Icon_ip

Il ne fallut qu’une fraction de seconde à Guillaume pour comprendre la situation et ne donner qu’un seul ordre :
« FONCEZ ! Ne vous retournez pas. »
Fidèle
à lui même, Jean-jean, l’éclaireur, était déjà hors de portée,
lorsqu’il revint sur ses pas. Alors qu’il regardait par-dessus son
épaule, il vit Eudes tomber de cheval une flèche dans le ventre et une
autre dans l’épaule. Le géant se pencha pour ramasser son ami et reprit
sa course hors de vallon, à la suite du Pierrot.
Guillaume lui même
se retournait vers Judith qui fermait la marche avec Urbain, sans se
méfier des deux hommes qui chargeaient sur lui. Sans la dague
habillement lancée par Devil, son frère, l’un des soldat l’aurait
désarçonné. Le second eut le temps de lui planter férocement sa dague
dans l’épaule, avant que Guillaume ne sorte son épée lui sectionnant une
partie de la main.
Le Chef des mercenaires n’eut pas le temps de se féliciter de son succès qu’un cri retentit à ses oreilles.

« Guillaume ! »
C’était
Urbain, juste avant que Franken ne lui plante sauvagement une épée dans
le ventre, qui ressortit de l’autre côté avec une facilité
déconcertante. Garett venait quant à lui de sauter de son cheval sur
celui de Judith. Tous deux tombaient au sol. Elle était perdue.
Guillaume allait se précipiter vers sa maîtresse lorsqu’elle hurla :

« NON GUILLAUME ! T’AS PROMIS ! »
Le
chef des mercenaires s’apprêtait tout de même à revenir sur ses pas,
lorsqu’il sentit un coup violent sur sa tempe, une main le maintenir sur
son étalon avant qu’il ne perde connaissance, et la voix de son frère
hurler :

« On continue ! Pas de halte ! »
Garett immobilisait Judith, sourire, entre ses lèvres fines.
« Ils ont perdu. Allez Franken, on prend les chevaux et on les poursuit. Ils ne doivent pas atteindre la nonne avant nous.
- Et les morts ? demanda Judith en voyant trois de leurs hommes morts sous les flèches avec les deux soldats.
- Ils sont morts, la faune des environs en fera sont dîner. Avance ! »

Tape
brutale dans le dos qui fit mordre la poussière à la jeune femme avant
d’être relevée par les cheveux sous le rire gras de Franken.

« On va s’amuser !
- Pas question ! Elle est au Baron ! Personne n’y touche pour l’instant. »

Ils avaient atteint le sommet de la colline et rejoint les archers.
"Allez vous autres, en selle !"
Les
chevaux étaient cachés un peu plus loin dans un bois. Ils n’eurent que
le temps de reconnaître la silhouette massive s’éloigner avant de
découvrir le massacre. Tous les chevaux avait été égorgés.

«
BATARDS ! hurla Garett, comme l’écho de ses paroles résonnait entre les
collines. Je te tuerai Guillaume et n’oublie pas que nous avons ta
chienne ! »


Ils avaient passé la journée à chercher
le convoi de la cousine du Baron après Sarlat sur la route de Tulle. Les
brigands avaient appris dans le village du couvent qu’un groupe de six
hommes était bien passé la veille avec un chariot dans lequel voyageait
une nonne pour retrouver un sien parent.
Ils avaient ensuite écumé
la région afin de trouver par quels villages la troupe était passée,
cherchant en vain jusqu’à ce qu’il la rattrape à la nuit tombée, dans un
petit bourg perdu du Périgord.

« Il n’y a pas d’auberge
dans ccce trou, Guillaume. Regarde les, ils dorment tousss autour du
chariot. Je pourrai m’introduire dedans et enlever la nonne en
sssilence.
- Non, on prend chacun une dague et son homme. Jean-jean
restera en retrait pour assurer notre défense. Les missions silencieuses
et lui… »

Malgré ses traits tirés et son regard de
tueur qui n’avait pas dormi, Guillaume échangea avec Eudes un sourire en
regardant Jean-jean qui aiguisait sa grand hache. Il valait mieux qu’il
reste en retrait.
Alors que la nuit était au plus sombre, un
étrange groupe composé de six des sept hommes qui restaient dans la
troupe s’avança vers la petite église du village d’Archignac près de
laquelle dormait la troupe du baron.
Chaque bandit s’approcha à pas
de velours, habitué à être une ombre dans la nuit. Ils rejoignirent les
soldats sans faire un bruit et l’instant d’après six dagues se levèrent
et transpercèrent les gorges sans qu’un seul bruit ne se fit entendre.
Un sourire carnassier sur le visage, Guillaume s’introduisit dans le chariot et, à sa grande surprise il était vide.

« Le bâtard ! Il avait deux convois !
- Non… ccce n’est pas possssible Guillaume, le Baron ne pouvait
sssavoir et avec la troupe à nos fesssses, il n’a pas asssez d’hommes.
Elle doit être dans les environs.
- Maint’nant qu’vous avez fini, j’peux piller mon église ? »

La question de Jean-jean amena le même sourire sur le visage de Guillaume et d’Eudes.
« Nous allons y aller tous les trois. On pourrait y avoir une surprise. »
Les
trois bandits se dirigèrent vers le lieu saint en quelques enjambées et
lorsque Guillaume ouvrit la petite porte, ils surent qu’ils avaient vu
juste. Près de l’autel, étendue sur quelques couvertures, une forme
dormait, une bougie près d’elle ainsi qu’une écuelle et une cruche
d’eau. A priori, elle était invitée, et qui mieux qu’une nonne pouvait
dormir dans les églises.
Guillaume fit signe à ses deux lieutenants
de ne pas faire de bruit et ils s’approchèrent sur la pointe des pieds,
contournèrent la forme pour se planter devant la nonne qui dormait.

« On dirait un ange ! »
Le
grosse voix de Jean -jean réveilla la jeune femme qui se retrouva nez à
nez avec l’épée de Guillaume posée sur son cou. Les yeux bleus qui se
posèrent alors sur les deux hommes étaient loin d’exprimer la douceur
des traits.

« Trois hommes contre une nonne, il n’y a point de doute, messires vous êtes des braves. »
Jean-jean
regardait la nonne sans trop comprendre ce qu’elle disait, Eudes avait
déjà des envies de meurtre et Guillaume l’empoigna par le cou.

«
Écoute moi bien, nonnette. Ton bâtard de cousin le Baron de Rastignac
et moi avons un petit différend à régler et je te conseille de te faire
oublier pour l’instant. Maintenant avance !
- Non mais pour qui… »

La nonne ne put finir sa phrase, une gifle la renvoyait sur le sol, aux pieds des trois hommes.
« Je te conseille le vœu de silence pour les prochains jours, nonnette. »
Guillaume
la relevait en lui serrant l’avant bras, la traînant après lui hors de
l’église. Il fit un geste à Eudes de prendre les affaires de la jeune
femme, comme Jean-jean pillait les ostensoirs
.


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Bureau du copiste Farena Icon_minipostSujet: Re: Bureau du copiste Farena Bureau du copiste Farena Icon_minitimeVen 28 Déc - 18:51 Bureau du copiste Farena Icon_quote_fr Bureau du copiste Farena Icon_edit_fr Bureau du copiste Farena Icon_delete Bureau du copiste Farena Icon_ip

« Ma cousine, enlevée ! »
Le
Baron ne décolérait pas depuis que Garett était entré avec la mauvaise
nouvelle. Seule la vue de Judith dans la cour avait sauvé le lieutenant
de la dague qui avait été se planter dans la porte et non dans son foie.

« Double crétin ! As-tu une idée de ce qu’il va lui faire subir ! »
Garett
savait qu’il ne servait à rien de parler et baissa les yeux, prenant la
même attitude que la Fanchon. De tout le château, elle était sûrement
la seule personne qui connaisse encore mieux Rastignac que lui-même.

«
Cassandre est non seulement ma cousine, mais en plus elle est belle,
jeune, noble et vierge ! Tu crois qu’on trouve une telle perle dans la
première auberge. Ce n’est pas une de tes ribaudes ! »

Le
Baron s’approcha de son frère de lait, lui envoya son poing dans
l’estomac, puis comme Garrett se courbait en avant, un autre au visage
pour finir par un coup de genou dans les parties qu’il l’étala sur le
sol.

« Estime toi heureux d’être encore en vie, et prie pour qu’elle soit vivante. »
Coup de pied rageur dans les côtes du lieutenant au sol.
« Fanchon !
- Oui, Seigneur…
- Tu vas me préparer la Judith qui est en bas. Habille la des plus
beaux atours de ma veuve, fais lui prendre un bain, brosse lui les
cheveux… Enfin fais en une garce que personne ne pourrait refuser. »

Grand éclat de rire.
«
D’ailleurs je crois bien que personne ne va la louper ce soir. Même la
dernière des chiennes comme elle, va demander pitié. Relève toi, Garett,
tu passeras en deux. Et attention de l’imagination, chacun n’aura le
droit qu’à un seul essai sur elle. Je ne veux pas qu’elle crève avant
que tous mes hommes, puis tout le château et enfin tout le village ne
lui soit passé dessus. Et tant pis s’il faut lui couper les jambes pour
que ça aille plus vite. »

Comme Garett se relève enfin, le Baron l’empoigne à nouveau :
«
Et après tu me retrouveras ma cousine, tu m’entends. Même si c’est un
cadavre que tu dois me ramener. Mais tu n’auras de cesse de la chercher
que j’aurai Cassandre devant moi. Est ce clair ?
- A tes ordres. Il a besoin de ta cousine pour espérer se sauver, elle est encore en vie Baron, j’en suis persuadé.
- Je le sais parfaitement, triple crétin ! Mais je veux de ce jeune
ventre fertile un mâle ! Et le mien ! Pas celui de ce bâtard. »

Alors que les deux hommes allaient quitter la pièce, le baron se retourna vers Fanchon.
« Et toi, tu as intérêt de mettre Judith dans de telles dispositions qu’elle m’amuse sinon tu vas connaître son sort.
- Oui, Seigneur.
- Mais tu es encore là ! Bouge tes fesses avant que je ne m’en occupe ! »



Faréna
releva la tête de son parchemin. Elle avait noirci de nombreuses pages
avec le premier chapitre de son long récit et sourit aux feuilles devant
elle, heureuse de se devoir azccompli. La jeune femme se leva, fit
quelques pas dans la pièce qui était son bureau, gagna une petite table
sur laquelle était posée une carafe et de l'eau. Elle se servit un verre
de vin, en prit une gorge, regrettant seulement de boire un tel nectar
seule.


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Faréna

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Bureau du copiste Farena Icon_minipostSujet: Re: Bureau du copiste Farena Bureau du copiste Farena Icon_minitimeMar 1 Jan - 16:55 Bureau du copiste Farena Icon_quote_fr Bureau du copiste Farena Icon_edit_fr Bureau du copiste Farena Icon_delete Bureau du copiste Farena Icon_ip

Dès
le lendemain Faréna se remit à l'écriture de son oeuvre, avec les
rayons du soleil d'hiver qui éclairaient son bureau. Un nouveau
parchemin, une nouvelle plume, et le second chapitre s'écrivit.





Chapitre 2 : Le Comte de Tourcoing





Depuis
qu’elle suivait la bande de malfrats qui l’avait enlevée, Sœur
Cassandre, s’enfermait dans un profond mutisme qui convenait
parfaitement à ses agresseurs. Comme l’avait exigé le chef des bandits,
le silence était devenu son art de vivre. La fatigue de la route y
était aussi pour beaucoup.
La jeune femme qui avait été enfermée
dans un couvent à l’âge de huit ans, pour n’en sortir que quinze années
plus tard, pour la première fois. quatre jours plus tôt. Lorsqu’elle
étouffait dans le cloître, Cassandre ne rêvait que de chevauchées et
d’ailleurs, elle qui n’avait pris le voile que par la contrainte.
Comment avait-elle pu passer tant de temps à rêver à ce cauchemar ?
Le chef des brigands, sitôt l’église quittée, lui avait donné le cheval
de l’un des soldats mort comme Cassandre regardait la monture avec des
yeux emplis d’effroi. Elle ne savait que très peu monter à cheval, mais
le peu qu’elle avait appris était convenable et correspondait à son
rang.

« Il me faut une selle pour Dame et ma robe…
- Ne t’inquiète pas nonnette. Jean-jean ! »

Comme
le géant approchait, Guillaume saisit une dague, fendit la robe de la
religieuse de sa lame avant de faire signe à la brute de poser la nonne
sur sa selle. Cassandre n’eut même pas le temps de protester que déjà la
colonne se mettait en route à une allure qu’elle ne maîtrisait pas.
Elle n’avait pas atteint le village suivant qu’elle avait déjà mal
partout, ballottée comme un sac sur son cheval. Et lorsqu’ils avaient
entendu, perdu dans une forêt, les bruits d’une bataille, le cœur de la
nonne s’était serré. Guillaume s’était emparé des rennes de son cheval
et avait foncé à travers les arbres, le reste de sa troupe derrière eux.
Cassandre se signa, lorsque le brigand lâcha son cheval pour sortir son
épée et qu’elle les vit tous armés en une fraction de seconde, prêts à
livrer bataille. Guillaume fut le premier dans la clairière, pensant
mener le combat.

A la grande surprise de la troupe qui fit le
tour de la clairière dans un profond silence , il n’y a avait plus âme
qui vive dans le sous bois. Guillaume regardait les cadavres en fronçant
les sourcils, il n’aimait guère les armoiries sur le carrosse.
Jean-jean avait déjà sauté de son cheval à la recherche du butin de
valeur.

« Prenez tout ce qui peut servir, armes, chevaux, nourriture et vêtement. Vous mettez le tout au centre et on partagera. »
Guillaume s’approchait d’un homme étendu près du chariot, plusieurs flèches dans le corps, habillé avec prestance.
« Sûrement le nobliau, cracha-t-il à Cassandre comme elle passait en détournant les yeux du carnage.
- Tous ces morts pour quoi ? Pour quelques piécettes…
- Plus que ça nonnette. Regarde ce que je viens de trouver dans une
poche, un certificat de baptême : Wilbur d’Harlegnan, Comte de Tourcoing
!
- Guigui ! Ceux qui sont passés avant nous, sont pas des débutants, reste plus grand chose d’comtal dans l’butin !
- Il y a au moins les affaires du Comte ! »

Guillaume
admirait la légèreté de l’épée avant de commencer à ôter les bagues du
noble. Cassandre contournait le carrosse pour ne plus voir le triste
spectacle. Et là des larmes se mirent à poindre aux coins de ses yeux,
lorsqu’elle tomba maladroitement de son cheval, marchant à quatre à
quatre pattes vers le corps, étendu dans la poussière.

« La Comtesse… »
Faible
murmure alors qu’elle tenait une main où une bague aux mêmes armoiries
ornait un doigt. La jeune femme devait avoir une trentaine d’années,
mais surtout ce qui horrifiait la nonne, c’était le ventre de la
victime. Elle portait la vie, un enfant qui vu de la grosseur, ne
demandait qu’à naître. Un ange venait de rejoindre Aristote.
Lorsque
Guillaume fit le tour du carrosse pour retrouver sa prisonnière, il la
vit, des larmes baignant ses yeux, elle qui restait toujours de marbre
face à eux.

« Tu la connaissait, une parente ? Elle était belle aussi. Savait choisir les femmes le Comte. »
Le
chef des bandits se penchait sur la future mère morte pour lui arracher
bijoux et papiers lorsque Cassandre tenta de l’en empêcher en lui
saisissant le bras.

« Vous n’allez pas piller le corps de cette femme décédée alors qu’elle portait la vie !
- Où elle est, tout ça ne lui sert guère. Et encore moins ses papiers !
Relève toi, c’est ton Aristote qui a laissé faire ça. Va pas s’ennuyer
là haut avec elle.
- Mais vous êtes immonde ! »

Elle
tenta de lui sauter, et il la repoussa violemment. La nonne se prit les
pieds dans la cadavre d’une jeune servante et tomba par dessus, un
dégoût lui soulevant le cœur. Elle allait hurler lorsque les pleurs
étouffés d’un enfant se firent entendre.

« MMMAAAMMMAAANNN !!!!!!!!!!!! »
Un autre enfant ?
Cassandre se pencha sur la gouvernante, souleva un pan de sa robe et
découvrit un petit garçon qui devait avoir dans les deux ans. A ses
vêtements, aucun doute possible, il devait être le fils aîné du couple
comtal.

« Va nous retarder ça. C’est inutile. J’lui tords le cou ?
- NON !!!!!!!!!!! »

Le regard sombre de Jean-jean et celui clair de Cassandre se portèrent sur Guillaume qui hésitait.


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